vendredi 6 juin 2008

El Hocine Slaoui !

EL Hocine Slaoui restera toujours dans la memoire des marocains comme un grand chanteur de chaabi son style ete unique et on peut dire que c Lui qui a inventé le Style chaabi marocain. En bas du site on Trouve une longue Biographie de Hocine slaoui llah irahmou qui donne plus de details a son sujet et sur tte sa vie.Bah Le Site est dedié a tout ses fans qui l adore et qui adorent son style.On vous laisse Avec Les Inoubliables Chansons de Slaoui.

HOCINE SLAOUI EN IMAGE

Ecouter Ici Le Maitre De Chaabi Marocain LLah iRhmou

L inoubliable Houcine SLaoui Part 1

L inoubliable Houcine SLaoui Part2

(chaabi marocain) Hocine Slaoui Part 3

(Chaabi Marocain) hocine Slaoui Part 4

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C qui El hocine slaoui ?

Houcine Slaoui de son vrai nom Houcine Ben Bouchaïb est un chanteur et un compositeur qui a marqué l'histoire de la chanson populaire marocaine. Il est né aux alentours de 1918 dans la médina de Salé. Il meurt à l'âge de 30 ans en 1951.
Son surnom “Slaoui” est inspiré de sa ville natale -salé-. Depuis son enfance, il ne cesse de promouvoir un style personnel, alliant paroles, musique et un certain réalisme de la vie. Il figure comme l'un des principaux artisans si pas le fondateur de la la chanson populaire au Maroc qu'on appelait pas encore chaâbi. Il est le premier à introduire des instruments de musique modernes et innovateur bien avant Mohammed Abdel Wahab : Les instruments occidentaux tels que le piano, l'accordéon, la clarinette étaient révolutionnaires pour l'époque...Il fut également un ami de Cheikh el Hasnaoui considéré aussi comme une figure de proue du chaâbi et un symbole de l’Algérie réconciliée avec ses identités.
Le parcours de Slaoui est presque similaire point par point à un autre artiste mythique du XXème siècle, le compositeur lyrique égyptien Sayed Darwish (1892-1923), on se rend compte de cet état de fait :
les deux artistes ont à peine vécu la trentaine, les deux ont pris attache avec le peuple dans les places publiques et ont produit un art de la chanson réaliste profondément ancrée dans la conscience collective,
les deux ont souffert de leur condition d’artiste,
les deux ont été accusés de toxicomanie et une période de discrédit face à ces accusations.
Après le décès de son père, Houcine est le seul fils de la famille encore en vie. Après la mort de son frère aîné Abdellah, le très jeune Houcine a la charge de soutenir ses six sœurs et sa mère selon la tradition familiale marocaine. Il voue déjà une passion incommensurable pour la musique.
On le voit souvent dans les halqas de Salé, dirigées par les maâlems Moulay Bouih (fantaisiste) et Boujemaâ El Ferrouj. Ce dernier, dont Houcine, fasciné, reçoit l'enseignement, chante les thèmes de la vie courante du Maroc : les privations économiques, l'occupation française, la vie des citadins comparés à celle des paysans, les problèmes familiaux, du commerce... Les halqas, c'est la vraie passion du jeune Houcine. Il passe des heures à les admirer, portant peu d'intérêt pour l'école coranique, jouissant d'une incroyable insouciance jusqu'à ce que sa mère, inquiète, se mette à sa recherche, d'autant plus qu'en ces temps troublés du protectorat, l'insécurité régnait dans les rues, et que le jeune garçon errait jusqu'à la tombée de la nuit. Un jour, alors qu'elle le cherche, affolée, depuis de longues heures, elle le trouve près des tombes du cimetière de Salé, jouant tranquillement d'un instrument à corde de sa fabrication : un tarro (bidon rudimentaire) doté de câbles métalliques de freins de bicyclette !
A l'âge de 12 ans, dans les années 30, Houcine obtient un succès phénoménal lors de ses représentations musicales et dans ces fameux concerts en plein air. L'adolescent se lasse des récriminations de sa mère qui lui impose un avenir professionnel dont il ne veut pas. Il quitte donc la maison familiale pour poursuivre sa vocation de musicien itinérants, à l'instar des troubadours et trouvère en Occident.
Au cours de ses pérégrinations, le jeune Houcine se rend à Casablanca, où il donne sa halqa près du mausolée de Sidi Belyout et se produit à Meknès près de Bab Mansour el Aleuj. Partout, il récolte un franc succès auprès de son public qui apprécient son jeu musical, les thèmes de ses chansons.
A 20 ans, et il commence à composer sa propre musique et à écrire ses propres textes. Pendant sa carrière, il aborde tous les sujets de société : la corruption qui sévissait pendant la famine des années 40, l'amour et le désamour (Yamna), le caractère de ses compatriotes (hdi rassek lay fouzou bik el qoumane ya flane)...Houcine Slaoui développe un talent incontestable en pointant subtilement du doigt là où ça fait mal. On lui doit aussi l'immortelle Dakhlat l'marikane, racontant avec humour le débarquement en 1942 des troupes militaires américaines au Maroc.
Ce précurseur de la World music se lie d'amitié avec un pianiste Français de Casablanca et débarque à Paris juste après la seconde guerre mondiale et signe un contrat avec le puissant label discographique "Pathé Marconi" avec qui il enregistre une trentaine de chansons et sketchs. Grâce à la diffusion de ces enregistrements sonores, sa voix devient célèbre au Maghreb et lui assure une pérennité. Il n'en était pas ainsi pour beaucoup de ses contemporains comme le talentueux Boujem'a al Farrouj, un chanteur réputé, mais dont on ne dispose d'aucun témoignage sonore ou visuel. Il avait adopté un style éclectique dans son traitement des gammes, rythmes et styles marocains; il cherchait comme tout "hlayqi" (chanteur ambulant de la halqa) à satisfaire tous les goûts et choisissait de chanter "à la manière de..." en intégrant tous les genres régionaux dans un moulage tout personnel. Il utilisa, de ce fait, un nombre important de gammes et de rythmes marocains mais également des modes de la chanson arabe d'Orient, qu'il stylisait et conditionnait par le rythme et les paroles en arabe dialectal du pays. Dans ce sens, son style musical peut être considéré comme un intermédiaire entre la chanson populaire folklorique "ahâzîj" et le style plus élaboré de la chanson dite "moderne". Le lien que Slaoui entretenait avec une thématique populaire imposait des limites à sa mélodie et à ses choix en matière de composition; pourtant il conférait à celle-ci une touche de vivacité et de vigueur; sa chanson était monothématique et procédait à des répétitions dont ne se lassaient jamais les auditeurs de par la richesse de la variété tonale que devaient comporter le texte poétique et sa prosodie.
Slaoui était le témoin d'une époque mouvementée et d'une génération qui a vécu les affres de la Seconde Guerre mondiale et du colonialisme français: mobilisation des forces vives pour les fronts européens, disette et rationnement dans tout le territoire chérifien, bouleversement des habitudes et changement de mœurs consécutifs au contact brutal avec les populations occidentales; repris dans les deux célèbres chansons "Hdi Rassek" (faites attention!) et l'humoristique "Al Mirikan" (les Américains) qui a été repris par bien des chanteurs. Nombreux couplets de chansons populaires font directement référence à l'époque de “Aâm l'boun”. Certains poèmes racontent comment les tribus de Smâala et de Bni Khirane, dans la région des Doukkala, se débrouillaient pour fabriquer leur propre détergent. D'autres expriment la rareté et le prix excessif des textiles. Nass El Ghiwane, ceux que Martin Scorsese a appelé "Les Rolling Stones de l'Afrique" évoque dans l'une de leurs chansons, “Aâm ajjouaâ” (littéralement, l'année de la faim), cet épisode est parfois décrit comme “Aâm lalimane (l'année de l'Allemagne)”, évoquant les morts enterrés à la hâte sans linceul, les mariées qui n'ont rien à porter et les réquisitions abusives de cheptel. Mais c'est sans aucun doute Houcine Slaoui, artiste iconoclaste qui a composé la chanson qui brosse un portrait fidèle de la vie citadine des années 40. Son air à succès (“H'di rassek”, littéralement “Prends garde”) résume à lui seul la misère et les discriminations qui ont caractérisé cette époque. Une légende dit que Houcine Slaoui aurait été empoisonné ou suicidé.